Y'a des jours comme ça !

A moins que je ne sois un cas exceptionnel, il arrive à chacune d'entre nous de vivre des journée où tout va de travers, ou il semble qu'un mauvais génie s'acharne à nous mettre des bâtons dans les roues, à nous énerver, à nous poursuivre jusqu'à ce qu'épuisées nous nous écroulions dans le fauteuil, le canapé ou sur le lit en nous demandant ce que nous avons bien pu faire au Bon Dieu pour accumuler tant de contrariétés !

En général CA commence dès le matin. Vous aviez justement décidé de de dormir un peu plus tard (c'est congé) et à 7 heures le téléphone sonne vous tirant brutalement d'un bienheureux sommeil. Le coeur affolé, vous réussissez à atteindre le combiné pour entendre un joyeux : "salut Germaine ! On fait comme on a dit, rendez-vous d'ici une demi- heure au pied du téléphérique ; n'oublie pas les sandwichs" ! Complètement hébétée, vous vous fendez d'un hargneux et pâteux "j'suis pas Germaine" et vous raccrochez au nez de l'importun.  Vous replongez sous la couette avec la ferme intention de vous rendormir mais c'est le moment que choisit votre conjoint, votre amant ou toute autre personne à vos côtés pour émettre un ronflement sonore et parti pour durer.

Pour éviter de commettre l'irréparable vous finissez par vous lever, vous enfilez vos pantoufles, chacune au mauvais pied, et vous dirigez en somnanbule vers votre bouée de secours : la cafetière. Là, on a le choix : préparer le café et oublier de mettre la verseuse dessous, parvenir à faire le café et le verser à côté de la tasse ou le renverser brûlant sur ses genoux, faire tomber sa tartine, côté beurré evidemment...  et c'est à ce moment d'une rare intensité dramatique vous voyez apparaître votre chéri qui vous lance avec le sourire : "Ben alors ma pupuce ? T'es déjà debout ? Dans un grand effort de volonté vous résistez à l'envie de lui sauter à la gorge et sans rien dire, le regard haineux, vous filez sous la douche.

Sous l'eau ruisselante, à la bonne température, vous commencez à vous sentir revigorée jusqu'au moment où le jet bienfaisant se mue en eau glacée. Vous hurlez : "on n'ouvre pas le robinet d'eau chaude de la cuisine quand je prends ma douche "! Vous égrenez à voix basse un chapelet de jurons dignes du plus vil des ruffians, avec une jouissance extrême.

Ca vous calme ; un temps. Je ne vais pas énumérer ici les "menus" problèmes qui vont jalonner votre journée, les possibilités sont diverses et variées. Vous allez (par exemple) cassez la lampe de tante Amélie à laquelle vous teniez tant (la lampe, pas la tante), perdre le talon de votre chaussure en plein supermarché, où le produit dont vous aviez ABSOLUMENT besoin est épuisé, érafler la voiture, aller chez le coiffeur qui ce jour là vous "rate", ....la liste n'est pas exhaustive, votre imagination saura la compléter. Si vous avez des enfants les possibilités sont largement démultipliées !

 Arrive enfin le soir, vous attendez votre homme pour tout lui raconter, pleurer sur son épaule, vous faire consoler. Le voilà justement, il pousse en fin la porte et annonce superbe : Tu en as de la chance, toi, d'être restée à la maison ! J'ai eu une journée de m...., je suis crevé ! Et là vous explosez !

Ca ne vous rappelle rien, les filles ?

Comments

[Jeffanne]

Oh que si, cela arrive même que le matin vous partez au travail avec deux chaussures (quand même) mais de couleur différente, une bleue une rouge (heureusement que nous n'avons que deux pieds sinon la troisième chaussure aurait sûrement été blanche, ben pourquoi pas faire républicain non ?) et que, courant pour prendre l'autobus vous vous demandez subitement : "mais pourquoi je boîte aujourd'hui ?" et ce n'est qu'en attrapant ce dernier "au vol" que vous vous apercevez que les talons ne sont pas, non plus, de la même hauteur... j'en ris encore.
Et puis après toutes les péripéties de la journée, vous rentrez chez vous - normalement - en prenant le bus qui vous emmène à Triffouilly les Oies, alors que vous habitez à l'opposé...
Ah ces journées sans, méritent toutes sortes de ronflements... je trouve.... il faut bien des compensations... non?

[souliko]

Tout à fait d'accord, Jeffanne ! En fait tout dépend de qui ronfle à vos côtés....s'pas ? 

[kris-crumble]

je suis à 100% solidaire de mes copines !!!! eh oui les filles faut se résoudre à supporter la vie mais faut savoir prendre sa revanche le moment venu !!!!

[souliko]

Merci pour nous !

[Pascale Zugmeyer]

"Même si quelque fois"... quoi... mmmh ?

[Le huron]

Mais non Pascale! Vous n'allez pas vous faire disputer! Les femmes subissent tout ce que subissent les homme et en plus tout ce que les hommes n'ont pas à subir. J'admire, je plains, j'aime, j'adore les femmes. Même si quelquefois ...

[souliko]

Merci de si bien nous comprendre et nous aimer ! Aaaaaaaahhhhh ! Euh...le même si, tu crois qu'il est utile, mmmh ?

[Pascale Zugmeyer]

Oh si, cela me rappelle cette journée de m... que j'ai vécue il y a peu ! Migraine, nounou malade, mari en déplacement professionnel et voiture en panne... J'ai tout connu ce jour-là ! Et je n'ai même pas pu me faire consoler par ma moitié dont le portable... était tombé en panne ... Je trouve que la vie des femmes est bigrement compliquée. Il nous faut toujours assurer . Parvenir à concilier bébés et boulot... en gardant le sourire tout comme notre sang-froid lorsqu'on s'entend répondre "Ben alors, vous avez voulu l'égalité des sexes, non ?" Reconnaissez, messieurs, que la société vous facilite les choses ! (aïe ! je vais me faire disputer...)

[obraska]

Bien qu'étant du sexe masculin, j'ai connu de telles journées. A cela près que c'est moi qui ronflait. On est peu de chose, ma brave dame.
Dr WO

[souliko]

C'est pareil pour les deux sexes mon pauvre monsieur ! Sauf que pour moi c'est quand même plus facile à relater côté féminin ! Et ne le répétez pas, c'est un secret, il m'arrive aussi
de....ronfloter !