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Communiquons !

Publié le par souliko

Aujourd'hui je vais être un peu sérieuse, ça m'arrive de temps en temps.  Ecrire ce billet là me démangeait depuis un certain temps. Le voilà donc.

Nous sommes, paraît-il à l'ère de la communication et jamais les moyens techniques ne l'auront autant permise. Le paradoxe est que depuis quelques décennies les relations humaines se dégradent, se déshumanisent. Une classe de nouveaux pauvres émerge, celle des laissés-pour-compte du partage, des déshérités de la chaleur, de la tendresse, de la convivialité.

Le succès des psys en tous genres, des gourous du développement personnet et de tous leurs acolytes en est certainement une des conséquences. 

Nous sommes trop souvent des handicapés du recevoir car nous ne savons pas accueillir. Souvent qund nous recevons, nous nous sentons obligés de rendre, de redonner. Beaucoup de personnes, quand elles ont reçu, se sentent en "dette", ou pire, méfiantes. Comme si croire en la gratuité du don leur était impossible.

Mais nous avons aussi du mal à recevoir les marques d'attention positives, bienveillantes, avec une tendance à les minimiser, à les banaliser ou  à se demander ce que l'autre nous veut.

Nous connaissons tous de ces personnes qui cherchent des messages cachés derrière chaque phrase, à la recherche de ce que l'autre a voulu suggérer, dire sans dire, ce que cela signifie exactement, etc...Rien de tel pour fausser une relation !

Peut-être est-ce lié à une peur de l'envahissement, de l'intrusion, de la dépossession et sans doute à un manque de confiance en soi.

Il est vrai qu'apprendre à recevoir, à laisser venir ce qui vient de l'autre, le laisser grandir en nous demande sans doute un effort au début mais  comment entrer dans la richesse d'un véritable échange, sinon ?

D'ailleurs, lorsque nous quittons quelqu'un qui nous est cher ou  proche, si nous avons reçu pleinement ce qui vient de lui, s'il a reçu lui-même ce qui vient de nous, nous ne sommes pas tristes de nous quitter ou de nous séparer. Nous restons habités par le plein et le bon partagés.

Alors, peut-être que pour bien communiquer avec les autres faut-il commencer par bien communiquer avec soi-même, par se faire confiance, par accepter de lâcher prise et par s'ouvrir à l'imprévisible, au cadeau inattendu...

 

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L
<br /> Ba pour ma part, je suis pas dans une période de don de ma personne (ou alors avec parcimonie) je me suis retranchée dans mon bunker à triple cloison (sans amiante) et je mords tous ceux qui<br /> essayent de s'approcher de trop près... je répare les entailles internes et après je ressortirais... éventuellement... j'sais pas... il y a des moments comme ça où on a plus rien à donner et où on<br /> ne sait plus recevoir... vivement que ça passe!!!<br /> bizzzzz<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Ca va passer ! Et quand tu vas ressortir, quel feu d'artifice ! Il y a des moments comme ça, où on a besoin de faire l'ours, ne seriat-ce que pour reprendre des forces.<br /> Bon courage à toi. Gros bisous.<br /> <br /> <br />
J
<br /> Ce n'est pas le courage qui me manque,<br /> seulement l'entourage...<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Je ne pense pas être capable de faire entendre à qui ne veut pas....<br /> j'ai déjà du mal à sortir de la peine générée par mon double deuil,<br /> alors le reste....<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Cela peut se comprendre, Jeffanne ! Je te souhaite beaucoup de courage.<br /> Bisous.<br /> <br /> <br />
J
<br /> Voilà un conseil judicieux de ta part... d'ailleurs je fais très attention à tous ceux que tu donnes ici et là et contrairement aux apparences...les autres ont, pour moi aussi, eh oui même si cela<br /> ne se voit pas - je ne suis pas en bois quand même - beaucoup d'importance ...<br /> mais en ce moment tout ce que je dis semble mal compris....ou mal interprêté...<br /> ce qui revient au même...<br /> bonne soirée<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Je suis très flattée... sans blague ! essaie de dire aux autres de se déboucher les oreilles s'ils entendent mal.<br /> <br /> <br />
H
<br /> Il y a une chanson de Souchon, pas récente, dont le refrain est: "Tu vois pas qu'on s'aime pas"...<br /> Je suis très sensible à la douceur et à l'empathie émanant de votre proposition.<br /> Mais je crois que, fondamentalement et depuis toujours, nous avons peur les uns des autres. Viscéralement peur.<br /> Et que, comme il est dit dans "Le Petit Prince" s'apprivoiser est un exercice nécessaire, rare, périlleux et doux.<br /> Au fond, la rareté de ces apprivoisements n'en constitue-t-elle pas le prix?<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Sans doute avez-vous raison. Mon problème est que je n'ai pas peur de l'autre (sauf s'il représente un danger évident), je ne sais pas pourquoi. Cela m'a valu quelques belles claques mais aussi<br /> des moments magnifiques. Maintenant j'ai appris à "apprivoiser", à prendre mon temps et à y trouver d plaisir.<br /> <br /> <br /> <br />
Z
<br /> 100% sue la même longueur d'onde ma Souliko. Donner, écouter, n'est pas un investissement pour recevoir en échange….. !!!!!!!!<br /> Cela fait 58 ans que je le pratique, et pourtant j'ai été crédité de crédule, d'altruiste. Ce que j'ai fais même pour aider certaines personnes m'est revenu en boomerang, mais je ne le regrette<br /> rien Ce que je continue à faire, je ne le regrette pas non plus. C'est uniquement pas amour .<br /> Alors c'est vrai que certain m'ont crédité de "pigeon". Mais je m'en fiche comme de ma première couche. Ma conscience est en accord parfait avec mon ressenti. C'est le principal et beaucoup devrait<br /> laisser leur ego de côté pour donner sans espérer recevoir.<br /> Bizzzz ma belle et bonne soirée<br /> PS un petit poème composé en pensant à ma maman pour demain<br /> <br /> <br />
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S
<br /> De toutes façons on ne se refait pas ! Je connais bien la question pour avoir été naïve au-delà du raisonnable ! Ca va mieux maintenant mais quel boulot !<br /> Bisous ZAZA !<br /> <br /> <br />
J
<br /> Tout dépend de la façon dont on donne ... si c'est avec condescendances le vis à vis le sent fort bien....<br /> Quant au pseudo, quelle importance...<br /> perso, je ne mélange pas tout, je ne veux pas gêner l'entreprise parisienne de l'un de mes fils exerçant sous son nom... je préfère rester dans l'ombre et laisser à chacun le droit de mener sa vie<br /> comme il l'entend...<br /> d'ailleurs, pour faire dans la simplicité : on peut très bien ne pas aimer ni son nom, ni son prénom... on ne choisit pas ....<br /> le mien n'étant que la combinaison du prenom de l'un de mes fils et de mon second prénom.... pas si compliqué, d'ailleurs c'est lui qui l'avait choisi en le mettant en compétition avec un autre qui<br /> nous faisait trop rire....<br /> <br /> <br />
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S
<br /> La condescendance est soeur du mépris et c'est l'apanage des imbéciles ! Internet étant ouvert et accessible à n'importe qui, je crois qu'une certaine prudence est de mise... tous les malades ne<br /> sont pas enfermés !<br /> <br /> <br />
C
<br /> J'aurais bien dévoilé mon identité, mais avec le casier judiciaire que j'ai... :-)<br /> <br /> Bon, blague mise à part, je trouve ta réflexion très intéressante, Souliko. Moi aussi, je regrette cette forme d'enfermement sur soi-même propre à notre époque avec comme seuls amis des gens<br /> virtuels qu'on ne rencontrera jamais (un auteur, un animateur télé...) . Il y a quand même une contrepartie : c'est la liberté. L'enfermement dans le cercle familial, à côté des avantages<br /> (solidarité, entraide) avait un inconvénient majeur : celui de boucher l'horizon.<br /> Maintenant, on est plus libre mais en territoire inconnu la plupart du temps, sans repère, sans certitude, alors on se méfie. Forcément.<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Je me disais bien que tu cachais quelque chose !<br /> Pour être sérieuse, je crois que la liberté est un état intérieur qui permet de dire oui à une relation pleine et riche et non quand elle est délétère. Il me semble que la méfiance poussée à son<br /> extrême est souvent le signe de personnalités fragiles, peu structurées et qui ont peur qu'on leur "vole" leur identité... C'est un peu schématique, mais...<br /> Ceci dit, il me paraît important aussi de savoir préserver sa "tanière" et son intimité.<br /> <br /> <br />
P
<br /> Nous sommes dans une société individualiste, et dans laquelle chacun regarde son nombril . Personne ne veut donner pour ne rien perdre. Regardez chacun d'entre vous : vous vous préservez derrière<br /> des pseudos de peur que quelqu'un vous connaisse ou vous reconnaisse. De vous tous, je suis la seule à signer de mon identité. Au XXI° siècle, nous communiquons sans vraiment communiquer... non ?<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Dr WO aussi signe ses poèmes de son vrai nom et mes toiles sont signées demon nom... On commence un blog sans trop savoir, sous un pseudo et ensuite on le garde ! Mais tu as raison c'est<br /> dommage parfois de ne pas aller vers une vraie rencontre... il m'arrive de le regretter.<br /> Bises !<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> Ne t'inquiète pas! Je te comprends.<br /> Moi qui suis un ours, c'est à dire que je suis difficile dans le choix de mes relations, j'apprécie quelquefois de converser avec des inconnus.<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Je pense que tu me comprends, oui. Et je ne m'inquiètes plus !<br /> <br /> <br />
D
<br /> Tout ce qui a été dit me semble vrai : l'électron et les ondes remplacent le contact charnel. Et quand on prend de l'âge on connait plus d'amis morts que d'amis vivants.<br /> Dr WO<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Je crois qu'à tout âge on peut faire de belles rencontres, croiser un beau regard, un sourire lumineux, laisser les morts enterrer les morts et choisir de regarder du côté de la vie.<br /> <br /> <br />
R
<br /> Il fut un temps où les familles vivaient ensemble, des grands parents aux petits enfants, chacun participait à la vie familiale en fonction de ses capacités, et personne ne se retrouvait seul.<br /> L'exiguïté des logements, la nécessité d'aller plus loin pour travailler ont fait éclater ces cellules familiales, et beaucoup se retrouvent seuls: familles monoparentales, personnes âgées ne<br /> rencontrant parfois personne au cours de longues journées....<br /> <br /> Pour ne pas périr, certains se sont tournés vers le virtuel afin d'avoir des échanges écrits pour remplacer ceux du réel.<br /> <br /> Je me rappelle déjà avoir été inquiète à l'époque où je voyais le bus qui emmenait les enfants à l'école, et que chacun d'eux, au lieu de discuter avec les copains était plongé dans un jeu à<br /> piles... maintenant, ils ont le jeu qui a évolué, plus des écouteurs aux oreilles pour leur musique et le téléphone portable. Comment peuvent ils échanger dans ces conditions!!!<br /> <br /> Les malades vont dans des centres créés pour les soigner, les personnes âgées dans d'autres, les petits dans les crèches, chaque âge de la vie est cloisonné... et rares sont encore ceux qui<br /> quittent la vie chez eux.<br /> <br /> Oui, la seule communication qui reste est celle qui est technique, et c'est assez angoissant. Alors, comment veux tu que les psys et gourous ne fassent pas le plein face à la détresse de ceux qui<br /> ne veulent ou ne peuvent pas entrer dans ce "meilleur des mondes", où bientôt, même les contacts physiques seront rares.<br /> <br /> Ton texte me rappelle un livre (je ne me souviens plus du titre), où un homme sorti pour profiter d'une belle soirée se voyait arrêté par la police qui lui demandait ce qu'il faisait dehors, et qui<br /> à sa réponse, avaient répliqué "mais, vous n'avez pas l'air conditionné chez vous?"<br /> Et aussi un film dont j'ai aussi oublié le nom, où il s'agit d'une bande de copains qui passent leur journée à se téléphoner, et une du groupe a un accident de voiture pendant qu'elle téléphone et<br /> en meurt.<br /> Finalement, en se téléphonant les uns aux autres, ils s'aperçoivent tous que PERSONNE n'est allé à son enterrement...<br /> <br /> Nous y arrivons à cette fiction... doucement, mais sûrement<br /> <br /> Bises à toi<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Ton analyse est pertinente et je t'avoue que ça m'inquiète ! Je me rends compte qu'avec mon caractère plutôt spontané et allant facilement vers les autres, je suis parfois obligée de faire<br /> attention à ce que je dis et comment je le dis si je ne veux pas susciter la méfiance plutôt que la sympathie... un comble ! Heureusement tout le monde n'est pas comme ça.<br /> Bises !<br /> <br /> <br /> <br />