Cote ou pas cote ?
Dans un peu plus d'une semaine j'accroche mes toiles aux cimaises de la galerie qui m'accueillera tout le mois de mai et très honnêtement, j'ai un peu le trac. Ca ne me change pas beaucoup, à chaque fois j'éprouve ce même sentiment ; je me sens toute petite, toute fébrile, absolument pas sûre de moi. Je suis pourtant presque prête ; les cache-clous sont posés, les accroches aussi, les cartes de visite sont imprimées mais, car il y a un mais, il me reste à "faire" les prix ! Et ça...c'est le plus difficile. Comment s'évaluer soi-même ? Comment trouver le juste milieu entre trop et pas assez ? Il y a de quoi donner des migraines ! J'envie parfois les peintres "cotés" ; c'est tant du point et voilà ! Quoique...
Régulièrement on me demande si je le suis et ça me fait plutôt rire.
Pour ceux qui l'ignorent, se faire coter est d'une incroyable simplicité. Il existe deux méthodes :
- Vous amenez une de vos toiles et une centaine d'euros chez Drouot. Le jour où elle est mise aux enchères, il suffit de demander aux copains, à la famille d'assister à la vente et de faire monter son prix. Le montant auquel cette toile est adjugée définit sa cotation. Et le tour est joué, vous êtes coté.
- Depuis quelques mois, c'est encore plus simple. Il suffit d'envoyer 180 € à Drouot, une copie par internet d'une de vos toiles et un "expert" définit son prix et donc votre cote.
L'avantage est que vous figurez dans la liste des "bons" peintres , l'inconvénient, que vous ne pouvez plus vendre vos tableaux à votre prix et éventuellement faire plaisirs aux copains.
Je pense que cela méritait d'être dit, ne serait-ce que pour ne pas faire comme une de mes anciennes élèves, très..."madame-chochotte-arrivée-très-fière-de-l'être" qui, quelle que soit la qualité du peintre dont on lui proposait l'oeuvre, ne l'achetait QUE s'il était coté !
Tout ça pour dire que je n'ai pas fini de me prendre la tête...
Euh....Personne ne veut venir m'aider ?